"L'aiguille est à los angeles femme ce que l. a. plume est a l'écrivain. " Jusqu'au milieu du )oc siècle, les filles ont ete élevées dans ce principe : leurs skills de créatrice se limiteront à confectionner des ouvrages de dames. On les a instruites pour en faire des épouses modèles et des mères attentives, et non pas des femmes savantes. On leur a explique que leur cerveau est plus mou que celui des hommes. Même les sujets de rédaction et les problemes d'arithmétique de leurs livres de classe leur ont appris a rester à los angeles position que los angeles nature leur a donnée. Mais les adolescentes d'autrefois n'ont-elles pas european d'autres rêves ? D'Eugénie de Guerin a Anaïs Nin, certaines ont avoué dans leur magazine intime leur volonté d'indépendance, leur désir de s'instruire, ou pire, d'écrire comme les homme. Les unes ont bravé les usages, comme Marie Bashkirtseff, dont le magazine annonce une autre façon de vivre. Plusieurs ont osé " se libérer ", comme Marie Leneru ou Virginia Woolf qui, a l'aube du XXe siècle, dut exorciser son sentiment de culpabilité avant de devenir romancière. Toutes ont tente de sortir du silence que leur imposait l. a. société pour s'aventurer, avec plus ou moins d'audace, sur le chemin de l'art et de los angeles littérature.
Colette Cosnier a enseigné l. a. littérature comparée à l'université de Rennes-II et à l'université du Maine. Elle consacre ses recherches aux femmes du XIXe siècle et a publié des romans ainsi que des biographies de Marie Bashkirtseff, Louise Bodin et Marie Pape-Carpantier.